Les Forges de Baudin
Début avril, célibataire le temps d'un week-end, les prévisions météo sont au beau fixe et on annonce des températures estivales. Conditions idéales pour une escapade en camping-car dans le Jura.
Je quitte Dijon en longeant le canal de Bourgogne qui rejoint la Saône à Saint-Jean-de-Losne, commune située à la limite de la Côte-d'Or, premier port français de tourisme fluvial en eau d'intérieur.


Quelques kilomètres après avoir traversé la Saône, on entre dans le département du Jura.
Sur la D 475 plus au sud, entre les communes de Sellières et de Toulouse-le-Château, une pancarte signale à droite " Les Forges de Baudin ".
A 300 m de la route, en bordure de la rivière de la Brenne, se situent les bâtiments d'un ancien site industriel de fonderie créé à la fin du 18e siècle et fermé en 1959. On y fabriquait entre autres des fourneaux, des cuisinières et des pièces de fonderie ornementales.





Les Amis des Forges de Baudin, qui tentent de faire revivre ces lieux, y ont installé un musée qui retrace l'activité industrielle de l'époque. Le musée étant hélas fermé pour travaux lors de mon passage, je me contente de tourner autour des bâtiments et d'admirer à proximité de ceux-ci la chapelle et la magnifique maison des maîtres de forges. A ce qu'on m'a dit, ce petit château ainsi que la chapelle seraient la propriété de la marquise Viviane de Labriffe, fille du dernier maître de forges Laurent Monnier. Elle viendrait encore y séjourner pendant l'été.
Trois mois après mon passage, le MAUSA (Musée des Arts Urbains et du Street Art) a ouvert ses portes aux forges de Baudin et à l'heure où j'écris ces lignes, le château est proposé en location sur Airbnb.
A deux kilomètres, un emplacement agréable pour déjeuner, au-dessus de Toulouse-le-Château, vers la ruine de la Tour de Marnix. Il reste peu de choses de cette tour dont on ne connait pas vraiment l'origine. Table d'orientation et vue sur la vallée et le vignoble jurassien.
Dans le Jura, les " Reculées " sont ces vallées en cul-de-sac taillées en échancrures profondes dans les plateaux calcaires.
En arrivant sur le premier plateau jurassien, j'en rencontre un premier exemple avec le Cirque de Ladoye. La petite route que j'aperçois depuis le belvédère de Ladoye m'incite à descendre dans cette vallée. Je traverse le village de Ladoye-sur-Seille avec sa petite église nichée au pied des falaises.
Au sortir du cirque de Ladoye, je bifurque sur la gauche pour remonter la Reculée de de Baume-les-Messieurs, une des reculées les plus célèbres du Jura. La route se termine à un parking près duquel coule la Cascade des Tufs.
Un sentier contourne la cascade et monte jusqu'à la passerelle et aux escaliers qui donnent accès à l'entrée des Grottes de Baume-les-Messieurs. Ces grottes réputées comportent 1 km de galeries aménagées. Visites guidées uniquement, durée 1 heure. Trop tard hélas, la dernière visite du jour vient juste de partir. En remplacement, je grimpe par un sentier escarpé qui débouche sur le Belvédère de la Roche situé au-dessus des falaises et duquel s'offre une jolie vue sur la reculée. On aperçoit au fond de la vallée le village de Baume-les-Messieurs principalement connu pour son abbaye.
L'abbaye de Baume-les-Messieurs a été fondée au 6e siècle par un moine irlandais, St Colomban. Elle portait alors le nom de Baume-les-Moines. Elle devint Baume-les-Messieurs au 16e siècle lorsque les moines ont fait place à des chanoines nobles.
Depuis Baume-les-Messieurs, une petite route permet de remonter sur le plateau. Après un bref arrêt au lac de Chalain, je vais m'installer pour la nuit au petit camping situé au pied des cascades du Hérisson.
Les Cascades du Hérisson
C'est un site naturel classé depuis 2002. Le camping étant tout près de la Maison des Cascades, point d'accès inférieur au site, c'est pratique pour visiter tôt le matin avant l'arrivée de la foule. Un dépliant décrit le parcours qui suit le torrent " Le Hérisson " sur 3.7 km avec un dénivelé de 250 m.
En remontant le torrent, la première cascade rencontrée est celle de l'Eventail. L'eau tombe par rebonds successifs d'une hauteur de 65 m formant un spectacle grandiose en période de pluie
Le sentier aménagé monte en sous-bois à gauche de l'Eventail, puis franchit le torrent sur une passerelle avant de rejoindre le Grand Saut. Ici l'eau tombe d'une hauteur de 60 m.
Plus haut, on trouve la cascade du Gour Bleu qui se jette dans une belle vasque (gour).
Le sentier longe encore quelques cascades dont le Saut de la Forge avant d'atteindre la dernière, le Saut Girard (hauteur 35 m). Il tire son nom du moine Girard qui mit fin à ses jours en se jetant du haut de la cascade devant la vie dissolue de ses compagnons.
En redescendant j'effectue un détour par la Grotte Lacuzon. Pour cela, il est nécessaire de passer sous la cascade du Grand Saut qui fait office de brumisateur naturel.
La grotte Lacuzon doit son nom à un héros comtois de l'indépendance, Claude Prost dit Lacuzon (1607 - 1681) qui a séjourné dans cette grotte.
La visite se termine par la descente dans les bois avec un dernier coup d'oeil au Grand Saut et à la cascade de l'Eventail.
Les Lacs
Après avoir franchi toutes ces cascades, le Hérisson poursuit son cours calmement dans le Val de Chambly en traversant successivement le Lac du Val puis le Lac du Chambly.
A noter, au bord du lac du Val, la présence du parc animalier du Hérisson créé pour préserver le milieu naturel fragile des tourbières. Il s'y trouve de grands herbivores primitifs comme l'Aurochs (bison), la Highland Cattle et le Tarpan.
En quittant la vallée par la D90, un belvédère surplombe le lac de Chalain et son domaine privé.
Un peu plus loin sur la rive nord du lac, au-delà du village de Fontenu, un autre point de vue sur le lac.
Je prends ensuite la route qui va vers Le Franois, apercevant au passage le lac de Narlay, puis je fais halte au bord du lac d'Ilay (ou lac de la Motte). L'endroit est des plus reposants. Je décide d'y passer la nuit.
Le lendemain matin, je pars pour une randonnée pédestre de 2 heures.
Le circuit fait le tour du Lac d'Ilay et du Lac du Grand Maclu. Quelques pêcheurs sont arrivés très tôt pour tremper leurs lignes depuis leurs barques.
Le Pic de l'Aigle
Je reprends le camping-car jusqu'à un parking d'où je peux repartir en randonnée. Une montée assez raide mène au Pic de l'Aigle, point idéal pour un pique-nique. Puis le chemin de crête me permet d'atteindre d'autres points de vues : le Belvédère des Trois Lacs et le Belvédère des Quatre Lacs.
Selon l'emplacement on peut apercevoir un ou plusieurs des quatre lacs : Lac d'Ilay, lac du Grand Maclu, lac du Petit Maclu et lac de Narlay.
Ainsi s'achève ce magnifique week-end de début de printemps.
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